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ADRIAN FLOWERS
Qui était Adrian Flowers né le 11 juillet 1926 à Londres et décédé le 18 mai 2016 en France ?
C’était un des plus importants photographes de publicité du monde, et ce, jusqu’au début des années 1990. Il a fait ses études au collège Sherborne School, il a appris la photographie à l’ « Institute of British Photography » dans les années 1950.
Il a ouvert son premier studio dans Dover Street et ensuite dans la Tite Street à Chelsea.
Il a réalisé de remarquables photos pour le cigarettier Benson and Hedges et de remarquable portraits de célébrités telles que Twiggy, Paul and Linda McCartney, Vanessa Redgrave …
Donc, je vous fais participer à l’interview impossible de ce grand photographe.
Interview imaginaire d'Adrian Flowers.
Qu’aviez-vous voulu être avant d’être photographe ?
En premier lieu, je me destinais à la médecine, mais les aléas de la vie m’ont fait tourner vers la photographie.
Qu’appréciez-vous le plus dans la photographie ?
J’aime créer des images, mais pas de réaliser des productions de centaines de photos. J’aime la peinture mais la peinture ne m’aime pas, donc je travaille dans la publicité dont j’apprécie le concept obligeant à aller jusqu'à l’image finale sans rien ajouter.
A quel moment avez-vous décidé de faire des photos publicitaires ?
J’ai débuté dans ce secteur dans les années 1955.
Comment perceviez-vous votre travail ?
Je faisais toutes les images publicitaires qui se présentaient à moi. A cette époque, la photographie n’était pas encore le média le plus répandu.
A quel moment votre préférence du studio s’est-elle imposée ?
J’apprécie fortement la photo de studio qui correspond le mieux à mon tempérament. A ce jour, elle représente 80 % de mon travail. Dans un studio, on peut contrôler tous les éléments d’une photo et j’adore cela. Il est vrai qu’en reportage, où on ne contrôle pas tous les paramètres, cette inconnue peut être stressante mais très motivante. Mon plaisir est de pouvoir disposer d’un long temps de création
pour pouvoir ensuite regarder mon travail, plutôt que de réaliser un nombre incalculable d’images et devoir par la suite les sélectionner.
Vous ne désirez pas changer d’orientation ?
La réalisation d’un concept pose un challenge, elle prend beaucoup de temps pour se matérialiser, le concept est proposé par l’agence. Sinon, en proposant une idée, elle sera décortiquée par le créatif de l’agence, ensuite elle me reviendra tellement changée que je n’aurai plus envie de la réaliser. Je préfère de loin recevoir un lay-out de l’agence et le modifier que le contraire.
Vous appréciez ce manque de liberté ?
Personne à ce jour n’est libre de créer sans balises, j’élabore le dialogue pour connaître les limites de manoeuvre au sein du projet et je préfère exprimer ma créativité dans ses balises.
Parvenez-vous à exprimer votre créativité dans le cadre d’une publicité ?
Les agences ont constaté qu’une image d’un sujet réel présentée de manière surréelle avait plus d’impact qu’une simple représentation du réel. Mais ce genre d’image demande beaucoup de moyens et sans l’appui des agences, impossible de les réaliser. De nos jours, grâce à Photoshop, les photographes peuvent donner cours à leur imagination. La différence est qu’avant la venue du numérique l’image se créait avant de faire la photo et maintenant c’est après la prise de vue.
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